- malart
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• 1873; de mâle♦ Région. Canard mâle. Des « rivières bordées de saules où les malards volent bas » (Le Clézio).⇒MALARD, MALART, subst. masc.Canard colvert mâle et, p. ext., canard mâle (d'apr. DUCHARTRE 1973). Un malard, racé et distant, le plumage bigarré, se tenait à l'écart avec sa cane (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 72). Le «malard», bien reconnaissable à sa tête et à son cou d'un vert superbe (VIDRON, Chasse, 1945, p. 73). Un malard (...) claironnait une fanfare nasillarde (...). J'entendais, sitôt qu'il se taisait, le sibilement très doux, à peine chuchoté de sa cane (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 176).REM. Mâlon, subst. masc., var. région. (Anjou). Canard mâle utilisé comme appeleur. Va où nous avons dit, et lâche tes mâlons au bon moment. Si tu vois de la sarcelle, surtout, lâches-en plutôt deux (R. BAZIN, La Sarcelle bleue, Paris, C. Lévy, 1892, p. 220).Prononc. et Orth.:[
]. Lar. Lang. fr. [-
]. Ac. dep. 1798: malart. LITTRÉ: malart mais Lar. 19e-Lar. Lang. fr., ROB.: malard ou malart. Étymol. et Hist. 1174-77 (Renart, éd. M. Roques, IIIa, 4071). Dér. de mâle; suff. -ard. (FEW t. 6,1, p. 426a). Bbg. LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp. 276-279.
ÉTYM. V. 1188, malart; malard, 1873; du flamand maskelaar, avec attraction de mâle.❖0 Il sentit déjà la tristesse monotone de ce voyage (…) les souvenirs des nuits bien rondes, les doux oublis du temps passé, murmuraient en lui des plaintes nostalgiques, pareilles à de longues rivières bordées de saules où les malards volent bas, entre des haillons de fumées.J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 66.
Encyclopédie Universelle. 2012.